Lancement de l’expérimentation de l’accès direct aux kinésithérapeutes exerçant en CPTS pour libérer du temps médical et améliorer la santé de nos concitoyens
Le 6 avril dernier, le Premier ministre Gabriel ATTAL avait annoncé une expérimentation dans plusieurs départements pour que les patients puissent avoir accès directement à un kinésithérapeute sans ordonnance. Cette annonce est désormais une réalité concrète avec la parution du décret au Journal officiel.
Accès direct aux kinésithérapeutes : comment en bénéficier ?
Le Sénat et l’Assemblée nationale adoptent définitivement l’accès direct aux kinésithérapeutes
Les sénateurs le mardi 9 mai 2023 puis les députés le mercredi 10 mai ont adopté définitivement le texte de la proposition de loi portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé issu de la commission mixte paritaire. Cette proposition de loi portée par la députée, madame Stéphanie RIST, permet l’accès direct aux kinésithérapeutes exerçant dans un certain nombre de structures.
Avec les premiers protocoles de coopération, l’accès direct au kinésithérapeute bientôt possible
Annoncé en septembre 2019 dans le cadre du pacte de refondation des urgences, l’accès direct au kinésithérapeute pour les entorses de la cheville et les lombalgies aiguës a été concrétisé par deux arrêtés relatifs au protocole de coopération parus au Journal Officiel le 8 mars 2020 : « Prise en charge de la douleur lombaire aiguë inférieure à 4 semaines par le masseur-kinésithérapeute dans le cadre d’une structure pluri-professionnelle » et « Prise en charge du traumatisme en torsion de la cheville par le masseur-kinésithérapeute dans le cadre d’une structure pluri-professionnelle »
Désormais, avec ces premiers protocoles de coopération, l’accès direct au kinésithérapeute sera bientôt possible.
Les kinésithérapeutes qui exercent dans des structures pluriprofessionnelles pourront accueillir directement les patients qui souffrent d’une entorse de la cheville ou d’une lombalgie aigüe, sans passer par leur médecin traitant.
Il s’agit là d’une grande avancée pour la profession, qui va permettre aux kinésithérapeutes de participer au désengorgement des cabinets des médecins généralistes et des urgences. Elle valorise également la profession de kinésithérapeute en rappelant que ces professionnels ne sont pas de simple techniciens et disposent d’une expertise propre.
Dans quelles conditions s’appliquent ces protocoles ? Quelles seront les démarches à effectuer pour les kinésithérapeutes ? Quelle sera leur marge d’action ? >>>
Les conditions d’intervention des kinésithérapeutes
Face à une situation d’urgence, le kinésithérapeute peut désormais, légalement, prendre en charge des patients sans prescription d’un médecin. C’est la conséquence de l’article L4321-1 du code de la santé publique qui dispose qu’ « en cas d’urgence et en l’absence d’un médecin, le masseur-kinésithérapeute est habilité à accomplir les premiers actes de soins nécessaires en masso-kinésithérapie. Un compte rendu des actes accomplis dans ces conditions est remis au médecin dès son intervention. »